Editorial du 01/10/2023

Madame, Monsieur,

En cette rentrée, tous les médias se font l’écho d’une crise sans précédent du logement. Elle trouve son origine dans un flot de réglementations contradictoires souvent illisibles, chaque administration ajoutant à l’édifice, à mesure de ses différentes strates.

Pour une appréciation juste de la situation nous avons relevé le nombre de ventes réalisées ces dernières années sur notre portefeuille. Extrêmement stable et homogène, il est certainement représentatif de votre environnement. Depuis 2018, nous avons successivement enregistré 705, 620, 510, 801 et 881 mutations. En 2023, à mi-septembre, nous en décomptons 359.

La Chambre des notaires de Paris fait état au premier trimestre d’une baisse de volume de ventes de 22%. Tel que vous pouvez le constater, cette décélération s’accentuera et dépassera vraisemblablement 30%.

Les conséquences pour les finances de la Ville sont sévères avec une baisse de recettes de droits de mutation de 500 millions d’euros. Une perte de ressources qui n’est sans doute pas étrangère à l’augmentation sans précédent de la taxe foncière (52%) même si cette dernière tient pour beaucoup à la reconsidération par l’Etat des valeurs locatives.

Le nouveau ministre du logement l’a annoncé, le calendrier d’interdiction de louer les logements F ou G ne sera pas assoupli, il est même envisagé d’étendre le dispositif à la vente. Manifestement causes et conséquences sont décorrélées et le principe de réalité échappe au logement. Olivier Klein en a été le ministre, une année, presque autant que ses prédécesseurs, vingt-trois sur les trente-cinq dernières années (lien).

Toujours est-il que face à un marché figé, que ce soit les propriétaires occupants, bailleurs ou les locataires personne n’y trouve son compte et la frustration s’accroit.

Bien cordialement

François-Emmanuel BORREL

Maintien du plafonnement des loyers :

Le dispositif mis en place par la loi dite pouvoir d’achat d’août 2022 consistant à bloquer la hausse de l’indice de référence des loyers à 3,5% devait prendre fin en juin 2023. En considération de l’inflation constatée par l’INSEE de 5,4% en glissement annuel, le législateur a reconduit ce plafonnement jusqu’au 31 mars 2024 (loi n°203-568 du 07/07/23)

Y a-t-il une obligation de bac à compost en copropriété ?

Depuis le 1er janvier 2023 les personnes qui produisent ou détiennent des quantités importantes de déchets composés majoritairement de biodéchets ( > 5 tonnes par an) sont tenues de mettre en place un tri à la source de ces biodéchets par une valorisation sur place ou par une collecte séparée. À compter du 1er janvier 2024 cette obligation pèse sur tous les ménages et toutes les entreprises.

 

La mise en œuvre de ces dispositions, introduite par loi du 10 février 2020 contre le gaspillage et pour l’économie circulaire, repose sur les collectivités (communes ou communautés de communes), qui devront proposer les solutions permettant d’effectuer ce tri à la source. Les propositions de la mairie de Paris (en savoir plus) ne permettent objectivement pas de répondre à cette obligation. Seules quelques initiatives ponctuelles de valorisation sur place peuvent, pour lors, être envisagées.

  • Précision : l’installation d’un bac à compost et sa situation (attention aux désagréments) se vote à la majorité de l’art. 25.

Adoption du Plan Local d’Urbanisme :

Au début du mois de juin, le Conseil de PARIS a adopté la version initiale d’un nouveau PLU en savoir plus. Son adoption définitive interviendra à l’issue d’une enquête publique, fin 2024.

Dans les projets qui nous concernent plus particulièrement nous avons relevé la création de nouveaux parcs, la limitation des meublés touristiques, la lutte contre les dark stores et quelques illustrations concrètes d’objectifs par arrondissements en savoir plus

Editorial 01/07/2023

Madame, Monsieur,

Dans la dernière lettre trimestrielle j’avais évoqué les tensions actuelles autour du logement avec pour toile de fond le travail du Conseil National de la Refondation. Néanmoins les travaux de ce dernier en la matière n’ont pas été suivis par le gouvernent et la question cristallise désormais les ressentiments de la filière. Un courrier commun des principaux acteurs de la construction et du logement a été adressé au Président de la République pour attirer son attention sur les dangers de la crise actuelle. Depuis de nombreuses années, le manque de stabilité réglementaire et fiscal pénalise lourdement l’investissement dans ce secteur pourtant porteur de recettes vitales pour l’Etat et les collectivités territoriales. La nécessité de rénovation énergétique et la chute du nombre d’octrois de crédits alimentent les inquiétudes. Il est acté une baisse de plus de 10% du volume de transactions et corrélativement une baisse des prix, certes loin d’effacer les hausses de ces dernières années mais un cycle dans lequel nécessairement les prochains mois sont inscrits en savoir plus.

Bien cordialement

François-Emmanuel BORREL

Qualité de l’eau en copropriété

Lorsque le contrat de fourniture d’eau n’est pas individualisé, le syndic doit communiquer aux copropriétaires les informations sur la qualité de l’eau qui lui sont adressées par le fournisseur. A Paris cette information relève d’Eau de Paris, une régie municipale.

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Carnet d’information du logement

Nouveau, à produire lors d’une vente:

il sert à centraliser les informations utiles sur les caractéristiques du logement et sur les travaux passés pour faciliter et accompagner les travaux d’amélioration de la performance énergétique du bien

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Déclaration d’occupation et de loyer via la rubrique Gérer Mes Biens Immobiliers

N’oubliez pas d’effectuer votre « déclaration d’occupation et de loyer » via la rubrique « GMBI » ou « biens immobiliers » de votre espace personnel sur impots.gouv.fr (ou espace professionnel pour les personnes morales). Exception pour les propriétaires ne disposant pas d’internet ; ils se verront proposer d’autres modalités de déclaration par leur centre des impôts.

La nouvelle obligation déclarative est liée à la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales, elle permet à l’administration d’identifier les locaux qui demeurent taxables et les locaux vacants soumis également à une taxe spécifique.

Vous devez renseigner votre statut d’occupation parmi cinq options : propriétaire occupant à titre de résidence principale ; propriétaire occupant à titre de résidence secondaire ; bien vacant (non meublé et non occupé) ; occupé à titre gratuit ; loué.

En cas de location, il est demandé de renseigner tout ou partie de l’état civil des occupants comme les dates de début et de fin de l’occupation, le type de bail, sur une situation arrêtée au 1er janvier de l’année de déclaration. Par rapport aux informations requises (art. 1418 du CGI), l’administration a ajouté une rubrique portant le montant des loyers perçus. Ces données sont recueillies « à des fins statistiques dans le cadre de la revalorisation de la valeur locative des locaux d’habitation ».

Cette déclaration doit être souscrite « avant le 1er juillet de chaque année » L’absence de déclaration expose à une « amende de 150 € par local pour lequel les informations requises n’ont pas été communiquées à l’administration. La même amende est due en cas d’omission ou d’inexactitude ».

Une « foire aux questions » accessible via GMBI permet de répondre à de nombreuses questions.

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Baisse des prix versus augmentation des volumes de vente

Le marché immobilier Parisien connaît un haut niveau d’activité (+4,8% de volume) conjugué à un fléchissement des prix désormais manifeste. Le contexte semble inciter les ménages à devenir propriétaires et maintient le caractère de valeur refuge de la pierre. Cependant, les notaires relèvent de plus en plus de blocage dans la fluidité des transactions en raison de la chute de la production de crédits immobiliers (baisse de 36,4% en niveau trimestriel glissant source Observatoire du crédit au logement : en savoir plus).

D’après les indicateurs avancés des professionnels de l’immobilier basés sur les avant-contrats, le mètre carré moyen parisien s’affiche au 1er décembre 2022 à 10.620 € . Les prix de l’immobilier à Paris ont diminué de 1,2% en un an, plus significativement sur les arrondissements situés à l’Est. Ils augmentent de 5,7% en moyenne en France.