Madame, Monsieur,
En cette rentrée, tous les médias se font l’écho d’une crise sans précédent du logement. Elle trouve son origine dans un flot de réglementations contradictoires souvent illisibles, chaque administration ajoutant à l’édifice, à mesure de ses différentes strates.
Pour une appréciation juste de la situation nous avons relevé le nombre de ventes réalisées ces dernières années sur notre portefeuille. Extrêmement stable et homogène, il est certainement représentatif de votre environnement. Depuis 2018, nous avons successivement enregistré 705, 620, 510, 801 et 881 mutations. En 2023, à mi-septembre, nous en décomptons 359.
La Chambre des notaires de Paris fait état au premier trimestre d’une baisse de volume de ventes de 22%. Tel que vous pouvez le constater, cette décélération s’accentuera et dépassera vraisemblablement 30%.
Les conséquences pour les finances de la Ville sont sévères avec une baisse de recettes de droits de mutation de 500 millions d’euros. Une perte de ressources qui n’est sans doute pas étrangère à l’augmentation sans précédent de la taxe foncière (52%) même si cette dernière tient pour beaucoup à la reconsidération par l’Etat des valeurs locatives.
Le nouveau ministre du logement l’a annoncé, le calendrier d’interdiction de louer les logements F ou G ne sera pas assoupli, il est même envisagé d’étendre le dispositif à la vente. Manifestement causes et conséquences sont décorrélées et le principe de réalité échappe au logement. Olivier Klein en a été le ministre, une année, presque autant que ses prédécesseurs, vingt-trois sur les trente-cinq dernières années (lien).
Toujours est-il que face à un marché figé, que ce soit les propriétaires occupants, bailleurs ou les locataires personne n’y trouve son compte et la frustration s’accroit.
Bien cordialement
François-Emmanuel BORREL